par Frédéric Durand
Les postes d entraîneurs nationaux seniors de water polo viennent d être désignés. Florian bruzzo pour les garçons et Emilien Bugeaud pour les filles. Ma lettre n a pas pour but de valider ou invalider ces choix, car tout entraîneur au monde a ses partisans et ses détracteurs. Mon interrogation vient plutôt sur la gouvernance de notre discipline et sur le cheminement de décision qui mène à la nomination de ces entraîneurs. Je ne vais pas vous rappeler que nous organiserons les prochains jeux olympiques et que nous devons ne pas nous tromper dans nos choix et à minima les expliquer. Dans une fédération digne de ce nom, il y a la phase de l appel d offres, phase durant laquelle, comme dans n importe quelle offre de job en entreprise, l employeur va définir un cahier des charges et ce qu il attend du candidat. Un laps de temps de trois mois sera nécessaire pour que chacun soit libre de se manifester. Un conseil fédéral se réunira ensuite pour procéder à un premier écrémage et il sera ensuite demande aux restants de venir présenter leur projet devant une commission d évaluation. Une sorte de grand oral. A l issue de cela le conseil statuera et décidera. Dans la transparence. Ce qui se passe actuellement est l inverse de tout ça. Un tout petit nombre de personnes s est attribué les destinées de la discipline, décide quasi seul, sans en référer à qui que ce soit. Ce qui anime ces gens ce n est plus la compétence mais le copinage. Alors que le sport ce n est que la compétence. Dans une entreprise, dans sa propre entreprise on peut agir ainsi car celui qui paie décidé, mais le water polo français n appartient pas a messieurs issoulie et bruzzo. Il existait avant eux, il existera après eux. Ils sont là pour servir. Pas pour se servir. L absence totale de consultation est intolérable. Le modus operandi de désignation est soviétique. Combien de temps encore les clubs vont ils tout accepter sans réclamer un droit de regard ? Un article dans l Équipe pour annoncer la désignation faite en catimini ...lamentable. En Italie Hongrie Grèce etc etc les désignations ne sont pas l apanage de deux personnes ... Les gens qui se plaignent doivent agir et faite porter leur voix. Autre chose Mr le Président. La capitaine de l équipe de France féminine Géraldine Mahieu, championne d Europe avec son club hongrois, a décidé de prendre la nationalité hongroise. En d autres termes elle renonce à une qualification olympique à domicile assurée avec les bleues pour prendre le risque de la rater avec la Hongrie. C est un geste très fort. Quelqu un s est il pose une seule fois la question du pourquoi ? Quelqu un a t il fait l effort de la rencontrer et de discuter avec elle ? Imaginerait on ngapeth gruda ou karabatic changer de casquette internationale alors que se profilent les Jeux, compétition ultime, dans son propre pays ? Dans une discipline où TOUTES les décisions sont concentrées dans deux mains, quand les décideurs n ont aucun compte à rendre, ce genre de choses arrive. Il serait temps que le sport redevienne sport et que les petits calculs politiciens de bas étage cessent.
Un passionné mécontent.